Sondage : les 3/4 des Français sont pour une réduction des dépenses

Le pouvoir d’achat des français se resserrent et les mesures d’austérité défilent depuis quelques temps. Pourtant, le moral des français reste stable malgré la crise et les ménages sont même près à faire de nouveaux sacrifices pour le bien du pays.

Déficit budgétaire : les français ne veulent pas de hausses d’impôts

Selon un sondage Ifop-Acteurs Publics [1], publié mardi, 74 % des français estiment que le retour à l’équilibre des comptes publics doit passer "avant tout" par une baisse des dépenses de l’Etat plutôt que par des hausses d’[a[impôts]a].

L’enquête réalisée par l’Ifop s’est intéressée aux leviers que devaient privilégier le gouvernement pour équilibrer les comptes de l’Etat. Ainsi, les sondés ne sont que 3 % a avoir mis en avant l’augmentation des impôts et 23 % la combinaison de la baisse des dépenses ou la hausse de la fiscalité.

"Dans un contexte où l’inquiétude des Français à l’égard de la dette et des déficit est confirmée par toutes les enquêtes d’opinion, la nécessité d’une réduction des dépenses publiques est largement perçue par les Français (…). Cette désaffection apparente pour une hausse d’impôts trouve sans nul doute son origine dans une crainte largement partagée de voir ses impôts augmenter", précise l’institut Ifop.

La réduction des dépenses de l’Etat rencontre une forte adhésion auprès des sympathisants de droite et du Modem (89 et 73%), alors que les sympathisants de gauche se révèlent plus mitigés (53%).

A l’inverse, l’augmentation des impôts ne séduit qu’une minorité de répondants à gauche (6%) — même parmi les sympathisants du Front de gauche (15%) — et enregistre une franche hostilité à droite et au centre (1% dans ces deux catégories).

Réduire les dépenses oui... mais pas n’importe où !

Concernant l’assurance maladie et les pensions de [a[retraite]a] et d’invalidités, la résistance est même massive, 86,5 % des personnes interrogées expriment leur attachement à ces prestations et leur refus de les voir réduites.

"Certaines marges de manoeuvre émergent en ce qui concerne une hausse des recettes fiscales, mais uniquement si celle-ci concerne les impôts ciblés : 65% des Français considèrent une hausse de l’[a[ISF]a] comme devant constituer la première pierre de la réforme fiscale", détaille l’Ifop.

En revanche, une réforme basée sur les impôts à assiette large, (hausse de TVA 13%, de l’impôt sur le revenu 7% ou des impôts locaux 1%), est largement écartée par les personnes interrogées.

epargne

[1Le sondage Ifop a été réalisé du 12 au 14 juin sur un échantillon de 1.014 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus à partir d’un questionnaire auto-administré en ligne.

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