Le parrainage bancaire, entre activité lucrative et marketing viral à bon marché, les banques adorent !
Des taux de recommandation élevés, vraiment ?
Les [a[banques en ligne]a] se targuent d’avoir des taux de recommandation élevés. Néanmoins, lorsque 90% des clients sont satisfaits, cela fait quand même 10% d’insatisfaits. Pour des [a[services bancaires]a], soi-disant gratuits, être insatisfaits, il faut vraiment que la promesse ne soit pas respectée. Passons.
Toujours de plus en plus de promesses...
Le plafond des primes proposées pour l’ouverture d’un [a[compte bancaire]a]
semblait être de 80€. Quelques banques n’ont pas hésité à coupler les ouvertures afin de proposer des primes dépassant les 100, 130 et atteignant même les 160€. Alors forcément, si, sans parrainage, vous obtenez déjà 80€, comment inciter les parrains à passer à l’action ? Il faut proposer plus. Toujours plus.
Ces primes élevées peuvent altérer l’objectivité bienveillante des parrains...
Ainsi les primes grimpent maintenant jusqu’à 150€ pour inciter ses connaissances, ou ses "amis" sur les réseaux sociaux pour souscrire un compte bancaire à leur tour... Devant autant d’argent gagné aussi facilement, les parrains ne seraient-ils pas tenté d’avoir une vue un peu plus idyllique de leur banque ? C’est bien pour cela qu’ils prendraient soin de ne pas recommander leur banque à leurs amis "réels", ceux de la vraie vie.
Banques en ligne : près de 40% des nouveaux clients recrutés via le parrainage ?
C’est assez bluffant, mais certains banques en ligne, dont [a[Boursorama]a] Banque, se targuent d’user de cette ficelle du parrainage pour recruter près d’un client sur deux. En proposant des sommes rondelettes, 130€ pour chaque filleul converti, les clients n’hésitent plus à se transforment en VRP d’un jour.
150€ offerts par filleul, tirage au sort parmi les parrains d’un chèque de 10.000€
Il suffit d’être présent sur les réseaux sociaux pour voir fleurir de multiples sites de mise en relation d’amis d’un jour, afin de bénéficier de primes alléchantes. Ainsi, auprès de la filiale de la Société Générale, ce ne sont pas moins de 130€ proposé au parrain pour chaque ouverture de compte d’un filleul. Mais ce n’est pas la meilleure offre, chez [a[Fortuneo]a], ce sont 150€ promis au parrain, avec en prime, la possibilité de se partager 20.000€ en chèque cadeaux avec son filleul. Le filleul perçoit la même chose, soit 130€. Des sommes qui dépassent largement ce que la loi plafonne à 80€ pour l’ouverture d’un compte courant.
Des sites Internet montés de toute pièce, rentable, sur la seule base du parrainage
Il est devenu tellement facile de créer son propre site Internet que les sites de parrainage sont devenus légion. Les parrains vont même à effectuer de la surenchère entre eux afin d’attire les nouveaux clients, futurs parrains à leur tour. Bref, tout cet écosystème est utile pour atteindre la masse critique auprès des banques en ligne. Le nombre de compte bancaire minimum à ouvrir afin de pouvoir espérer faire du profit rapidement. En effet, ce petit jeu du parrainage n’est valable que si les profils des clients sont filtrés en amont. Les étudiants, apprentis et autres clients sans revenus minimum sont évincés de toutes ces campagnes de recrutement. Seules les banques en ligne, ayant un modèle économique alternatif, à l’instar de [a[Monabanq]a], avec son Compte Tout Compris à 2€/mois, permettent aux clients sans justificatif de revenus minimum de jouer à ce jeu d’argent du parrainage.
Parrainages, devenir parrain, bientôt une activité de rentier à temps plein ?
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