Crise de la dette : Et si la France faisait appel aux épargnants ?
Sortie de la crise de la dette, vers une solution de bon sens ?
Et si la France faisait appel à l’épargne des Français pour financer sa dette ? Cette idée fait des émules, écartée depuis quelques mois déjà, la toute récente hausse des taux d’intérêts pourrait la faire revenir plus vite que prévue sur le devant de la scène.
– Des taux d’emprunt de plus en plus élevés
Les taux longs de la dette française ne cessent de croître, augmentant d’autant le coût du financement du pays. La dégradation de la notation de la France par les agences de notation semble déjà acquise, faire appel aux marchés coûtera donc de plus en plus cher. Qui en profite ? Les investisseurs voient leurs intérêts se cumuler, afin de rémunérer les risques pris sur une éventuelle défaillance de la maison France. L’évaluation de ces risques étant effectuée par les agences de notation, si largement décriées ces derniers jours.
– L’épargne des Français au plus haut
D’un autre côté, l’épargne des Français est au plus haut, avec un taux d’épargne à 17% les ménages français battent des records de versement sur les placements épargne. Le [a[livret A]a], [a[livret épargne]a] référence, devrait même battre cette année son record de collecte de 2008, avec pourtant un taux de rémunération bien faible, à seulement 2,25% depuis le 1er août dernier ! Un paradoxe qui montre combien le flux d’épargne est important en France.
– Des rendements épargne en berne
Le [a[livret A]a] plafonne à 2,25% net d’impôt, avec une [a[inflation]a] à plus de 2%, le rendement réel net est proche de 0. De même, les placements en [a[assurance-vie]a], sur les [a[fonds en euros]a], sont attendus en baisse encore cette année. Pour mémoire, la moyenne des rendements 2010 était de 3,40% (hors [a[prélèvements sociaux]a]), les rendements de l’épargne ne sont donc actuellement pas très attractifs.
Japon : Un exemple à suivre pour le financement de la dette
Si le Japon n’est pas un exemple pour la gestion de ses déficits, le financement de sa dette est en revanche exemplaire. Le Japon, c’est une dette record de 200% du PIB, une notation AA- mais des taux d’intérêts à 1% ! Alors comment font-ils ?
Le paradoxe japonais s’explique par un financement de sa dette presque exclusivement domestique. Ainsi, avec la majeur partie de sa dette détenus par ses propres habitants, le Japon n’a nul besoin de faire appel aux marchés financiers, dont les yeux sont rivés sur les notes attribuées par les agences de notation.
Dette française : Un appel aux épargnants, une décision politique !
Emettre un grand emprunt auprès des Français, avec un taux proche des taux pratiqués sur les marchés actuellement (autour de 3,50% net) serait sans doute un signal fort. Non seulement les épargnants Français pourraient à leur tour contribuer au financement du pays, tout en rémunérant leur capital de façon attractive, mais cela serait également une bonne solution financière pour notre pays, qui ne coûterait pas davantage à la France ! Enfin, ce serait aussi une réaction saine face aux marchés financiers montrant ainsi qu’il existe d’autres lois que celles des triples A.