Crise / Banque : Dois-je m’inquiéter de la chute des valeurs bancaires ?
Les banques européennes en chute libre
Depuis une dizaine de jours maintenant, et avec un nouvel exemple hier, jeudi 18 août 2011, les valeurs bancaires sont mises à mal sur les marchés Boursiers.
En tête de liste, les banques Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole plus exposées que leurs concurrentes dans la crise de la dette qui traverse l’ensemble de l’économie mondiale.
Mercredi 10 août, la Société Générale avait perdu 15 points à la Bourse de Paris ce qui correspondait à une chute de quasiment 45% de son titre en deux semaines.
Pour autant, faut-il craindre une faillite de ces banques ? Dois-je retirer mon argent avant que tout ne s’écroule, bref, quelle attitude adopter ?
La première chose à faire c’est de ne pas céder à la panique, une chute des cours boursiers des banques ne veut pas dire que celles-ci sont en danger direct de faillite. Tout d’abord parce que la valeure boursière d’une banque ne représente pas ses fonds propres, ses réserves obligatoires ou ses liquidités.
Ainsi, la chute des cours boursiers d’une banque, si elle a évidemment un impact très négatif ne met pas directement en péril sa solvabilité.
En revanche ce qui inquiète plus, c’est l’annonce le 3 août dernier de la Société Générale d’une baisse de son bénéfice net de 31%. C’est cette annonce qui avait mis le feu au poudre, d’autant que le prêt de 50 milliards d’euros accordé par la BCE aux banques européennes le 4 août est venu confirmé les craintes du marché sur les liquidités des banques européennes.
Mais pas d’affolement, car de nombreux "garde-fou" sont mis en place par les banques centrales pour éviter ce genre de situations.
Des garanties
La première garantie qui doit vous rassurer, c’est la mise en place en France d’un fonds de secours dotés de 1,8 milliards d’euros, le fonds de garantie des dépôts.
Ainsi, en cas de faillite de votre banque, votre argent ne risquerait rien grâce à l’intervention de ce fonds qui garantit aux clients de la banque en faillite le remboursement de leurs encours jusqu’à 100 000 euros.
L’intervention s’effectue dans les 3 semaines qui suivent la faillite et vous n’aurez aucune démarche à entreprendre. La commission bancaire de la Banque de France est alors chargée de saisir le fonds de garantie qui contactera à son tour chaque épargnant pour lui indiquer le montant de son remboursement (vous aurez alors 15 jours pour contester ces montants en cas d’erreur). L’indemnisation vous sera ensuite versée dans un délai de deux mois.
Pour les plus angoissés d’entre vous, ou si vous possédez des encours supérieurs à 100 000 euros, vous pouvez répartir votre argent dans plusieurs banques puisque la garantie des 100 000 euros s’applique enseigne par enseigne.
Enfin, rappelez vous une chose, l’Etat Français, l’Europe et l’économie mondiale en générale ne risquent pas de laisser des enseignes bancaires aussi importantes faire faillite.
Le concept du "too big to fail" (littéralement trop gros pour tomber), s’applique ici pleinement, puisque les répercussions de la faillite d’un établissement bancaire très important seraient catastrophiques pour le reste de l’économie française et même mondiale.
Ainsi, une faillite de la Société Générale, de BNP Paribas ou encore du Crédit Agricole est presque impossible, les risques de contagion au reste de l’économie seraient beaucoup trop élevés.