Chute de l’euro : réunion de crise le 23 mai prochain, la sortie de la Grèce en question

L’impasse politique en Grèce a continué mercredi à peser sur les marchés boursiers, inquiets des conséquences d’une sortie éventuelle de ce pays de la zone euro.

La crise politique en Grèce pousse le pays vers la sortie !

"Un spectre hante le marché", observent les analystes de Commerzbank, celui de la situation grecque et des risques de sortie du pays de l’Union monétaire.

Cette menace a fait chuter l’euro, qui a atteint mercredi son plus bas depuis des mois. Vers 16H50 GMT (18H50 à Paris), l’euro valait 1,2941 dollar, contre 1,3005 dollar mardi vers 21H00 GMT, après être tombé vers 14H20 GMT à 1,2912 dollar, un plus bas depuis le 23 janvier.

"Si la situation en zone euro s’aggrave, la contagion pourrait avoir de (lourdes) conséquences sur une croissance économique mondiale fragile", juge ainsi Craig Erlam, analyste chez Alpari UK.

Cette recrudescence des inquiétudes en Europe a particulièrement touché les pays les plus fragiles de la zone euro. A la clôture, la [a[Bourse]a] de Madrid accusait la plus lourde perte (-2,77%), les investisseurs nourrissant des doutes sur la santé du secteur bancaire espagnol. Paris perdait 0,20%, Londres 0,40%. Francfort a toutefois terminé en hausse de 0,47% à l’issue d’une séance sans direction.

Le marché obligataire reflétait également ces inquiétudes, les opérateurs se rabattant sur la dette allemande, jugée plus sûre. Le taux à 10 ans du Bund a atteint un plus bas historique mercredi, à 1,52%. En revanche, les taux espagnols ont franchi dans la journée le seuil des 6%, pour la première fois depuis mi-avril.

Les investisseurs ne cessent de s’interroger sur la crise politique en Grèce, où aucune coalition ne semble être en mesure de se dégager pour gouverner le pays, trois jours après les élections.

La crainte est que cette instabilité mène à un arrêt du versement de l’aide internationale qui conduirait à un défaut de paiement de la Grèce voire, dans le pire des cas, à une sortie du pays de l’euro.

Les déclarations des dirigeants européens ont aussi pesé sur la tendance mercredi.

"Les marchés ont peur d’observer des divergences importantes entre la France et l’Allemagne", explique ainsi le courtier Aurel BGC.

Le socialiste François Hollande, qui a été élu dimanche président en France, souhaite "renégocier" ou "compléter" le pacte budgétaire par des mesurescensées doper la reprise économique, mais il se heurte toujours au refus catégorique de Berlin quant à toute renégociation.

"Chacun doit s’en tenir à ce que nous avons décidé", a ainsi insisté la chancelière allemande, Angela Merkel.

Une réunion extraordinaire des dirigeants européens est prévue à Bruxelles le 23 mai.

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