Banques : la guerre des dépôts n’aura pas lieu
Les banques françaises en bonne posture
L’agence de notation Fitch Ratings n’anticipe pas de guerre des dépôts entre les banques françaises, malgré la prochaine entrée en vigueur des nouvelles normes réglementaires leur imposant de relever leurs fonds propres, selon un communiqué publié jeudi.
Selon elle, le financement des banques en France repose désormais "largement sur les dépôts" des clients, après qu’elles ont notamment réduit leurs besoins vis-à-vis de sources plus volatiles comme les fonds monétaires américains.
"Nous nous attendons à ce que ces tendances se poursuivent alors que les banques renforcent leurs fonds propres pour maintenir la confiance des investisseurs et répondre aux normes réglementaires", souligne Fitch Ratings.
L’agence relève que le ratio de crédits/dépôts des grandes banques françaises est tombé sous la barre des 130% fin 2012, alors qu’il atteignait environ 145% en 2008.
Une partie du chemin a déjà été fait
Elle explique ce recul parles plans qu’elles ont mis en oeuvre pour réduire leur voilure et diminuer en particulier leurs besoins en dollars, principalement au niveau de la banque de financement et d’[a[investissement]a].
Dans le sillage de la crise de la dette en zone euro, les fonds monétaires américains avaient nettement réduit leur exposition aux banques françaises à l’été 2011. Fitch Ratings relève que, depuis mai 2011, cette exposition a été abaissée de 60% même si leurs engagements ont récemment recommencé à croître.
Si elle indique que les banques en France ont vu leurs dépôtsgrimper de 60 milliards d’euros en 2012, l’agence dit aussi ne pas s’attendre à ce qu’elle entame une guerre des dépôts.
"Nous pensons que la baisse du taux du [a[Livret A]a] à 1,75% en février, contre 2,25% auparavant, aide à atténuer ce risque", ajoute-t-elle.