Aide au développement : la Cour des comptes critique la politique en place
Aide au développement : un manque de réalisme notoire
Dans un rapport publié mardi, la Cour des comptes a critiqué le manque de réalisme, la désorganisation et le coût administratif de l’aide française au développement.
Avec une contribution de 9,35 milliards d’euros en 2011, la France se situe au quatrième rang des donateurs de l’OCDE.
Or, "malgré une progression significative de son effort de 0,31% en 2001 à 0,46% en 2011, la France n’atteindra pas comme prévu l’objectif concerté de 0,70% du revenu national brut en 2015 alors même qu’elle affiche des ambitions plus larges que d’autres Etats donateurs", souligne la Cour des comptes.
"Le trop grand nombre d’objectifs affichés et leur absence de hiérarchisation contraste avec la pratique de plusieurs partenaires étrangers, en particulier européens, tels que le Royaume-Uni et l’Allemagne", relève-t-elle.
Les frais administratifs sont également plus élevés que chez les autres grands donateurs : 3,4% de l’aide française est captée par des coûts de gestion, contre 2,8% au Royaume-Uni et 3% en Allemagne.
De plus, relève la Cour, l’établissement d’une zone de solidarité prioritaire avec 55 pays n’a pas permis de concentrer l’aide sur la région qui en a le plus besoin, l’Afrique subsaharienne, à laquelle la France ne consacre plus que 36% de son aide bilatérale en 2011.
En conclusion, la Cour prône une réorientation pour privilégier soit l’aide multilatérale ou l’action bilatérale.
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