Obligations émises par les PME : le nouvel eldorado des épargnants ?
Les PME se lancent dans l’emprunt obligataire
Le temps où les emprunts obligataires auprès des particuliers étaient réservés aux grandes entreprises est révolu ! Depuis lundi, l’opérateur Boursier NYSE Euronext a mis en place un outil, baptisé "IBO" qui permettra aux PME-ETI (petites et moyennes entreprises et entreprises de tailles intermédiaires) de lever des fonds sur les marchés financiers.
Aujourd’hui, la raréfaction du crédit pousse les petites entreprises à se tourner vers des moyens de financement annexes. A ce titre, la possibilité pour elles de lever des fonds sur le marché obligataire est une aubaine, même si l’exemple de Monceau Fleurs rappel que l’opération n’est pas forcément si simple à effectuer.
Pour inaugurer le processus, le promoteur immobilier Capelli, spécialisé dans l’aménagement, a lancé son propre emprunt obligataire. Le groupe espère lever 15 millions d’euros grâce à cette opération qui prendra fin le 28 novembre prochain. Les titres proposés à la souscription pour 100 € seront émis pour une durée de 5 ans avec un taux d’intérêt fixe de 7 % payé semestriellement.
IBO : l’avenir du financement des PME ?
Afin d’assurer une plus grande transparence, et surtout de donner quelques garantis aux épargnants, la procédure IBO exige de l’émetteur qu’il soit noté par une agence reconnue par l’Autorité européenne des marchés. Par exemple, Capelli a dû se soumettre à un audit de l’agence Scope Crédit Rating qui lui a donné la note de BBB.
En outre, l’offre IBO présente d’autres avantages : "Notre offre inclut la centralisation des ordres d’achat, ce qui n’existait pas jusque-là sur la partie obligataire. C’est une façon de simplifier et de mieux structurer l’offre", souligne Marc Lefèvre, chargé du projet chez Nyse Euronext.
Aujourd’hui, d’après Euronext, c’est plus de vingt sociétés, cotées sur Euronext ou Alternext qui réfléchiraient à une IBO. L’opérateur compte sur un succès de l’émission obligataire de Capelli pour inciter ces entreprises à passer le pas elles aussi et pour que l’expérience se développe en Europe.
"Le marché des PME-ETI est très développé en Belgique ou au Portugal, où l’on voit notamment des clubs de football émettre des obligations pour un nominal de quelques euros", explique M. Lefèvre.
Mise en garde, placement obligataire = placement à risques
Attention toutefois, les [a[obligations]a] ne peuvent en aucun cas être comparées à des placements épargne traditionnels (livret épargne, compte à terme). Ces placements obligataires sont à risque de perte de capital (faillite de l’émetteur). Par ailleurs, le cours des titres obligataires peut varier aussi bien à la hausse qu’à la baisse durant toute la durée de l’emprunt.